Journal de MusArte

Artiste peintre pour ce qui est de l’activité centrale, ne sachant que faire de mieux je mise par défaut sur mon monde intérieur et je me prends au jeu dans l’exploration des nombreuses facettes de la psyché. Je tente avec obstination de mettre en scène ce qui donne du sens.

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Lieu : France

Désertant les activités professionnelles dans le social et la formation, j’ai choisi en 96 de revenir à la peinture, ma première vocation. Le mot entéléchie est la clé de mes péripéties, la curiosité et la remise en question font partie de mes valeurs stables.

mardi, décembre 27, 2005

Rôle de l'art contemporain

J'échangerais bien, pour inaugurer ce blog, quelques idées sur le rôle actuel de l'art contemporain qui me laisse dans la perplexité.

4 Comments:

Blogger MusArte said...

Quand j’ai quitté les Beaux-arts, il n’était question que d’académie, quand j’ai repris les armes le conceptuel était déjà dépassé… Le champ des définitions de l’art est vaste. Pour ce qui est du talent, dans les arts plastiques comme dans touts les métiers il y a des personnes qui auraient été plus heureuses dans d’autres domaines, celui-ci ne fait pas exception à cette règle.

A part ça, peu d’artistes parviennent à s’enrichir de la vente de leurs œuvres, mais je veux croire que ça reste une noble profession. Si j’ai choisi ce métier c’est pour y tenir une partition, pas pour faire de la figuration. Moi, je me vois comme une guetteuse de surface, je tente de saisir le furtif et de le mettre en œuvre. Je suis une faiseuse d’images. Je fais feu de tout état intérieur et de tous les hasards qui n’en sont pas. Je me débrouille de tous mes artifices pour transmettre ce petit peu de rien, c’est ce qui me fait vivre mais sans le regard de l’autre à quoi sert de montrer ?

Chaque artiste anime plus ou moins modestement une scène sociale plus où moins importante, une sorte de fan club si j’ose dire. Question : quelles parties d’elles-mêmes les personnes qui gravitent autour de ce noyau engagent-elles et quelle est la marge d’influence plus ou moins consciente de chacun ?

4:20 PM  
Blogger Lancelot said...

Pour moi le problème ne se pose même pas. L'artiste crée en fonction de son inspiration, quelque soient ses motivations profondes égoistes ou altruiste ... Le public est là pour juger. Si l'oeuvre lui plait il achète.

Pourquoi donc se compliquer la vie avec des considérations métaphysiques ?

11:29 AM  
Blogger MusArte said...

Merci Muriel pour ton commentaire sincère. Il montre un besoin de carburant que nous partageons toutes deux depuis longtemps.

Lancelot et Çameva ont bien raison de renvoyer l’artiste à ses casseroles, c’est la situation rêvée pour lui. Je suis d’accord que tout artiste qui se gratte est entrain de passer à une autre discipline. Le hic, c’est qu’un être humain possède plusieurs facettes de personnalité. Le point de vue mercantile en fait partie, tout comme le point de vue existentiel. S’il fallait se contenter de la reconnaissance du public par l’argent, peu d’œuvres verraient le jour. La vente d’une œuvre est quelque chose de hasardeux, le coup de coeur du spectateur est le fruit d’une part de hasard, il peut désirer un objet pour sa charge affective ou à cause de circonstances aléatoires et discutables. De plus certaines œuvres s’affirment résolument, d’autres mettent leur temps à se révéler. Il ne me parait donc pas suffisant de réduire l’artiste à son œuvre.

Peut-on objecter que si chacun cultivait sa spécialité tout irait mieux dans le monde ? Moi je peins à l’aquarelle, toi tu fais de l’huile, moi je fais de la gravure, toi tu peins au couteau, etc… tout ça avec l’atelier pour seul horizon, le peintre artisan d’art. Et pour les expos, il y a un agent efficace et des galeries qui n’attendent que nous ? C’est que sommes une multitude dans la profession et que très peu sont des élus reconnus du grand public…
Et l’inspiration d’où est-elle censée venir ?
Question : comment définir le domaine de l’artiste contemporain aujourd’hui ?

7:06 AM  
Blogger MusArte said...

Merci Epinen, pour ton commentaire intéressant, ta définition des artistes a le mérite d'être claire et c'est toujours bon pour mettre un peu l'ordre dans les idées. Je soupçonne qu'il y aurait encore bien d'autres catégories d'artistes à énumérer, plus hybrides et dont je dois probablement faire partie puisque je ne me reconnais à plein temps dans aucune des catégories mentionnées, mais un peu dans toutes. Je ne me répèterai jamais assez, la psyché est un sacré melting pot.

Mais tu le dis toi-même j’ai fait un détour par le champ social et par le moule pédagogique avant de reprendre les armes dans l’art. Je reconnais volontiers aussi que je gonfle les rangs des écorchés vifs qui doivent se soigner toute leur vie (mais ça va plutôt bien, merci), il m’a fallu une bonne cuirasse pour affronter la réalité, il y a donc un carré dans mon jardin pour cultiver la denrée « psy quelque chose ».

Mais trêve de confidences, je suis consciente que certains auteurs ont déjà fait un certain travail sur ce thème et ça me donne envie de faire quelques lectures. J’ai sous la main « Tout l’art contemporain est-il nul » de Patrick Barrer. Je reviendrai sur le terrain avec mes prochaines trouvailles pour ne pas galvauder l’attention d’autrui. A bientôt et merci encore.

7:04 AM  

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