Temps de latence
Période où il semble ne se passer rien entre un stimulus et la réaction à ce stimulus.
Or moi, j’aime l’action, je me sens vivre bien dans l’effort, c’est en agissant que j’éprouve le sentiment d’existence. Je pèche généralement par dépassement du geste, par exubérance de mouvement. Je conçois trop souvent mon rapport à l’œuvre à la façon d’une lutteuse, pas de place pour les « temps morts » ! Impatience, inquiétude fondamentale, question de tempérament ?
Le temps de latence, je n’y avais pas songé, mais à force de multiplier les gestes à l’excès, je sature mon propre environnement jusqu’à ressentir l’urgente nécessité de lâcher prise. Cette idée est toutefois plus simple à énoncer qu’à appliquer. C’est dans cette perspective-là que je situe mon cheminement pendant ce workshop.
Comment laisser vivre cet intervalle de latence pendant la réalisation de l’œuvre ?
Cueillir les fruits du temps sans intervenir sur son déroulement ?
Exister sans agir ?
Laisser la tache aller à la rencontre de l’espace humide en suivant son allure, sans imposer mon rythme ?
Attendre tout le temps qui est dû à la matière pour qu’elle s’exprime complètement ?
Pari impossible ?
26 août 2005, Annette Genêt
Or moi, j’aime l’action, je me sens vivre bien dans l’effort, c’est en agissant que j’éprouve le sentiment d’existence. Je pèche généralement par dépassement du geste, par exubérance de mouvement. Je conçois trop souvent mon rapport à l’œuvre à la façon d’une lutteuse, pas de place pour les « temps morts » ! Impatience, inquiétude fondamentale, question de tempérament ?
Le temps de latence, je n’y avais pas songé, mais à force de multiplier les gestes à l’excès, je sature mon propre environnement jusqu’à ressentir l’urgente nécessité de lâcher prise. Cette idée est toutefois plus simple à énoncer qu’à appliquer. C’est dans cette perspective-là que je situe mon cheminement pendant ce workshop.
Comment laisser vivre cet intervalle de latence pendant la réalisation de l’œuvre ?
Cueillir les fruits du temps sans intervenir sur son déroulement ?
Exister sans agir ?
Laisser la tache aller à la rencontre de l’espace humide en suivant son allure, sans imposer mon rythme ?
Attendre tout le temps qui est dû à la matière pour qu’elle s’exprime complètement ?
Pari impossible ?
26 août 2005, Annette Genêt
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